< Retour à la liste

Ecriture collaborative 2



CHARTE
    -ARTICLE 1 : Cette charte a pour but d'exposer les grandes lignes de ce projet dont l'objectif est de réveiller l'écrivain qui sommeille en chacun de vous. Le principe est simple, vous avez sur votre écran un roman inachevé composé par plusieurs auteurs. Il s'agit pour vous de continuer le récit sans la moindre contrainte de direction mais avec obligation de respecter quelques règles simples. 
    -ARTICLE 2 : Tout auteur s'engage à respecter la cohérence du texte. Il ne cassera pas le fil du récit, il s'efforcera de lui donner une suite logique. Il respectera la psychologie des personnages, la configuration des lieux, le ton du texte...
    - ARTICLE 3 : Tout auteur s'engage à ne pas modifier les parties écrites par ses co-auteurs.
    - ARTICLE 4 : L'auteur ne devra pas apporter de point final à la page avant d'en avoir reçu l'autorisation par les animateurs du cercle de lecture. Il pourra répondre à certaines questions, en poser d'autres, mais aura toujours le souci de rendre possible une suite. Il pourra écrire autant qu'il lui plaira. 
    - ARTICLE 5 : Tout participant aura l'obligation de lire attentivement le récit avant tout ajout.
    - ARTICLE 6 : Nul n'est censé ignorer la charte. En acceptant de participer au projet, l'auteur s'engage à respecter les articles de la présente charte. 
    - ARTICLE 7 : Vos textes vont être lus par un grand nombre de personnes. Ils doivent donc être de qualité tant pour l'imagination que dans la langue employée.
    - ARTICLE 8 : Il est obligatoire de faire preuve de la plus grande imagination, de laisser son esprit vagabonder, de donner le meilleur de soi-même!!!....
    
    
    Vous avez reçu une photo. Elle doit vous inspirer.
    
     A vos claviers, partez!


Prologue :
    L'inattendu ondée coulait sur les toits. L'immense quartier était entièrement mouillé. Dans une rue, en contre-bas, des pas urgents résonnent. Dans le Secteur 475, un homme, prit en filature, fuyait. Des cascades improvisées chutaient, percutant bruyament le sol. Cet homme pressé, venait de remarquer qu'il se faisait suivre. Des ombres apparaissent derrières lui. Ce dernier prit à droite, perdant l'équilibre et trébucha. S'engageant maladroitement vers une potentielle sortie de secours. La sombre ruelle, seulement éclairée par un vieux lampadaire n'offrait que peu de visibilité. De la vapeur s'échappait de multiples conduits d'aération situés contre les murs de maisons délabrées. Des pigeons, luttant contre le froid de la fin de l'hiver, s'envolaient, alarmés par l'approche d'ennemis potentiels. L'obscur couloir rétrécissait de plus en plus. S'étalant sur quelques dizaines de mètres, la courte rue finit par un cul-de-sac. Cernée, la proie fit volte-face, sueur et pluie perlant sur son visage. Effrayé, une malette comme seule arme, il recula jusqu'à frotter le fond du piège à l'odeur d'égout. Les personnes devant lui ne semblaient pas avoir de traits distinctif particulier.. Brusquement, une sortie s'ouvrit. Une odeur de cuisine un peu grasse se répendit tandis qu'un employé sortait des déchets en râlant contre son travail, la société et sa vie de manière plus générale. L'homme acculé s'empressa de rentrer par cette ouverture bénie. Ne s'armant pas de politesse inutile, il poussa le commis traçant sans perdre une seconde à l'intérieur du batiment. Un long escalier en colimaçon l'épuisa avant de l'emmener vers des cuisines vastes et lumineuses. Trop lumineuses. Il se sentit obligé de baisser les yeux tant l'immacularité du lieu contastrait avec l'exterieur... 
L'avisant, lui, la tâche sale au milieu de toute cette propreté, plusieurs autres employés tentent de l'arrêter, en vain. Il était instoppable. L'homme, chassé, franchit les doubles portes typiques menant à la  salle de diner. De nombreuses tables disposées sur tout l'espaces de la pièce se couvraient de clients aux plats aguichants. Derrières lui, un combat ainsi qu'un grand bruit de vaisselle brisées se fit entendre. Gauchement, il accèlera. Tournant sur la gauche; alors qu'une sortie de secour devenait visible,des coups de feux retentirent. Par reflexe l'homme se baissa. Ils arrivaient ! La course poursuite continua de plus belle. Le chaos investissait la salle de restauration.
Des clients se sauvèrent avec lui, d'autres plongaient contre le sol pour éviter les balles mitraillées par des pistolets. Une baie vitrée fut pulvérisée par plusieurs impacts de balles. L'homme sût qu'il n'avait plus le temps d'atteindre la porte de sortie. Il n'attendra pas non-plus d'autres miracles pour le sortir de ce pétrint. C'était quit ou double.. Alors, s'élançant jusqu'aux fenetres. Il se jetta à travers la plus grande ouverture, se brisant au choc, celle-ci lui rentra dans le flanc. Ce n'était pas sensé se produire comme ça... L'élan lui permit tout de même de s'éjecter hors du restaurant. Un camion-poubelle, momentannement immobilisé par la dense circulation ammortit la fatale chute. Le choc lui cassa une côte, tout en lui perforant un poumon. Sous la douleur la Malette lui glissa des mains et disparut, n'ayant plus la force d'agir il attendit la mort. Lorsque le camion reprit la route, il observa loin derrière lui, à moitié dissimulé dans la nuit, des dizaines d'agents habillé dans des costumes noir-ébènes :
Prêt à tuer des innoçents pour obtenir la malette.
Prêt à le garder en vie et le torturer pour obtenir la clef, le "Passe-Frontière".

-----

Amorgen se réveilla, tout étourdi par le bruit de la pluie battante. C'était l'aurore, et une lueur sale filtrait à travers les persiennes, mettant en évidence la poussière qui planait dans l'air. L'homme se leva, endolori. Il passa une main sur sa côte, qui le faisait effroyablement souffir. Il s'en était sorti, il ne comprenait toujours pas comment. Il s'en était sorti... Mais à quel prix ? Il avait perdu la Malette...Une douleur sourde s'empara de lui quand il tenta de faire un pas. L'immeuble était, pour le moment, silencieux. Il pleuvait toujours, mais une pluie davanatge féroce encore que celle des jours précédents. Six heures du matin. Pendant quelques instants, Amorgen retint son souffle, le temps de faire quelques pas dans la pièce miniscule. Il s'était caché dans les années quatre-vingt, mais cela ne suffirait sûrement pas. Pour le moment... Il devait reprendre des forces. L'antique bouilloire feula, posée sur le feu. Il pensait et repensait à la perte du Passe Frontière; c'était à ne rien y comprendre. Que c'était-il passé ? Le thé brûlant et amer ne l'aida guère à se souvenir. C'était comme si des lambeaux de pensée s'étaient arrachés. L'homme toucha sa côte, avec regret. Il était rentré chez lui... Comment ? Il avait un bandage... Qui lui avait fait ? Son regard se posa sur la porte. Fermée, de l'intérieur... La salle de bain était aussi vide que la pièce. Personne dans la douche... Et la fenêtre était close. C'était à ne rien y comprendre, oui... Amorgen se sentit vidé, épuisé. Son sommeil n'avait qu'effacé sa mémoire, et les six dernières heures; c'était tout. Il aurait voulu ouvrir les rideaux de métal, mais le risque était trop gros. Il devait resté cloîtré, Dieu seul sait combien de temps...D'un geste rageur plus que par envie, il alluma la radio. Gonna Get Back Home Somehow passait, sur une station nocturne spécialisée dans le vieux rock. Amorgen se sentit mal à l'aise. La musique emplissait la pièce entière, rauque et lointaine, à un volume très bas. Ell
e semblait 
prendre pos
session de l'espace, et le narguer. La Malette, la Malette, I'm leaving now, leaving now, leaving now, et le Passe- Frontière disparu,  the sound of the old train whistle
Makes me want to cry...
Des bruits sourds se distingèrent légèrement de la chanson. On toqua. Sursautant, Amorgen s'approcha doucement vers la provenance du son.  La porte blanche attendait son arrivé. Une voix l'appela "Ouvre moi bon-sang!", l'inconnu frappa de plus belle. Hésitant, il débloqua la porte. Laissant place à un homme d'environs un mètre 75. Vêtu également d'un costume noir.
-Yo, je suis en retard. Il posa son chapeau sur la table la plus proche. J'ai eu des difficultés pour trouver l'appart'.
Le mystérieux individu jeta des coups d'oeil curieux un peut partout dans la pièce.
-Où est la malette ?
Amorgen sentit une migraine violente envahir sa tête. La Malette... Avait été perdue, non ?... Il posa ses yeux sur l'inconnu, qui lui parut trouble.
- J'ai mal... aux côtes...
-Ne te plains pas, rétorqua l'individu. Marlène t'a sauvé, cette nuit. Sans elle, tu serais mort. Elle m'a averti que tu serais là, c'est tout. Je n'ai rien su de plus. Où est la Malette ?
Elvis laisse la place aux Kinks, et l'évocation de Marlène se perdit dans un flot de paroles sortant pêle-même de la radio.
-Marlène ?...
I'm not content to be with you in the daytime, Girl I want to be with you all of the time...
Drogué? Il était drogué, c'était la seule solution... Drogué, perdu, perdu, comme la Malette... 

-----

L'alarme retentit. 5h30. Raphaël sortit de son lit, s'étira, bailla. Il n'avait pas dormi cette nuit. Se dirigeant vers le lavabo tout en enfilant sa tunique blanche, il se passa le visage sous l'eau. Son chez-lui n'en était pas vraiment un. Un taudis de fortune, branlant. La moisissure et l'usure suent de partout. Au dessus du lavabo, un miroir. Derrières son reflet, Raphaël aperçoit un matela, posé à meme le sol. Des cartons, faisant office de table de nuit, ou d'étagère. Plus sur la droite, c'est une petite cuisine, ne comportant qu'une table, un tabouret et un four. Sur la table, une cafetière d'une modernité contrastant avec le reste de la pièce attends d'être utilisé. Juste à côté, un cendrier, plein de cigarette à moitié utilisé. Vingt-et-un mètres carré, c'est inhumain se dit-il. Regardant sa montre, Raphaël jura une nouvelle fois. Il doit se depecher d'aller au centre. Pressé, il donna un coup d'épaule dans une pauvre porte verte, virant au marron, qui manqua de se déboiter. 
-Faut vraiment qu'j'appelle ce p'tin sérrurier.
Dehors, des embouteillages exercent une ambiance polluante d'une façon aussi sonore qu'écologique. C'est une journée aussi morose qu'habituelle. Cela fait plusieures semaines qu'il n'a pas plut dans son quartier. Ce soleil de plomb va tous les tuer avant même que ces "gars" de la Capitale les dépouillent de leurs argents. Justement, une de leurs étrange voiture noir traverse la route. Grillant les feux tricolores sur leurs passage et mordant le trottoir. Ayant rejoin sa BMW E21, épave démarant tout les jours par miracles, Raphaël met le contact. 6h03. Il est en retard.
-Bon.. On va suivre l'exemple.. Se dit-il à lui même.
Les légers sursaut sont vite relayé par un moteur ronronnant d'une façon sublime. Quittant sa place de parking, il s'installa sur la route, zigzageant entre les autres usagés pour espérer arriver à l'heure. Son Boss n'acceptera surement pas d'excuse cette fois-ci.
Une forte odeur rance lui prit la gorge lorsqu'il arriva tant bien que mal sur son lieu de travail. L'usine de tri des déchets de toute la ville. Raphaël sortit de la voiture en courant, avant de se ruer dans les locaux. L'endroit sentait la pourriture, le carrelage était  fissuré et, comme à son habitude, le secrétaire ne lui adressa pas un sourire. Seul un regard désapprobateur lui parvint, mais le jeune homme en fit abstraction. Ce n'était pas le mêment de râler.
- Ne cherche pas le Boss, il n'est pas là.
Raphaël sursauta en entendant cette voix. Une femme se tenait dans l'encadrement de la porte, dans sa blouse blanche maculée de tâches crasseuses.
- Je sais, Billie, je suis en retard.
Elle haussa les épaules. Sa peau pâle luisait de manière étrange sous le néon blanc et glacé. Sans un regard ni pour Raphaël ni pour le secrétaire, elle tourna les talons et s'en alla travailler. 
Alors le jeune homme soupira, fourra ses mains dans ses poches et la suivit, résigné à passer une journée de plus au milieu des déchets, à cotoyer Billie sans jamais vraiment l'approcher.
Cette pensée lui était insuportable. Il jura. Cette vie ...n'est pas faite pour moi... Comment suis-je arrivé là ? Comment est ce possible ? Où sont passés mes rêves ? Qu'est ce qui a bien pu foirer à ce point ? Et mon boss... La Capitale... et le tri. Et Billie. 

------

Amorgen s'effondra à moitié sur lui même. Il s'accrocha à un mur. Tout tourna. L'homme se sentit bien malade tout à coup. Les mains près de sa bouche, il se dirigea vers les toilettes. Il vomit. Quelques instant plus tard, alors que la migraine fut partit. Que le monde redevenait visible clairement. Que la radio rediffusait des paroles en englais. Quelques instant plus tard, la mémoire lui revint. En désordre; par bribes... Par bribes; en désordre :

....Douleur. Pluie. Echec. Sentiment d'avoir complétement échoué.
Oui.. La malette.. Elle vient d'être perdue. Agonisant, il tourne des yeux. Planant entre réalité et rêve, rester concentré relève d'un effort épuisant. La mission était simple. C'était une occasion unique...

...Le Commendeur prit place sur la petite estrade installé pour l'occasion. Tout les rebelles du Quartier étaient réuni. La Capitale allait avoir un sérieux moment de faiblesse. C'était le Jour J. Le jour tant attendu. Les rumeurs circulaient de bon train dans tout le repère.
-Camarade ! Silence !.. Hier, nous étions dominés ! Aujourd'hui, nous lutons et planifions notre victoire ! Demain, les quartiers seront libre !
Des rugisemment et exclamations retentirent à travers la vaste salle. "Nous sommes prêt à nous sacrifier pour notre cause !"
-La Capitale va transporter un artefact des Batisseurs. Reprit le Chef rebelle. Durant ce transport, cet objet sera complétement vulnérable. Nous devons opérer avec une précisions Chirurgicale. Seul les meilleurs participeront. 
L'homme tourna la tête vers un homme à sa droite. "Amorgen tu sera sous les ordres de Marlène"... 

...L'explosion fit voler les portes arrières du blindé dans les airs. A bord de la "Batmobile", le véhicule le plus performant des rebelles, le bras droit du commendeur suit à la trace le convoit. Ce véhicule est l'un des atouts des forces révolutionnaires. C'est pourquoi il est comparé ainsi. Armé d'une MK-41, un fusil à rafale, Amorgen tirait contre le véhicule ennemie. Quelques agents parmis ceux qui escortent le Passe-Frontière furent touchés et éliminé. Icar, chapeau sur la tête comme à son habitude, au volant du monstre a quatres roues des forces révolutionnaires esquivait tant-tôt les voitures civiles, tant-tôt les cadavres en costume noir. Le talkie walkie de l'ex-amnésique s'alluma. "Amorgen, place au plan Thêta"... De nouveau, la réalité domina les souvenirs. Le laissant hébété par la vérité. 

Amorgen se releva en titubant. Yeah an' it's a jumpin' little record ,I want my jockey to play... 
-Coupe cette radio, je t'en supplie...souffla-t-il tout en suffoquant.
Roll Over Beethoven, I gotta hear it again today....Le vieux morceau fit place à une faux silence apparent, troublé par les bruits d'un quartier qui commençait à se réveiller doucement.
L'homme en noir ne parut pas étonné par cette maladie soudaine et ce manque de réactitvité.
- Tu as été drogué, mon vieux. Rien de grave, on dirait... Ca s'arrangera... Bref. Où est la Malette ? On n'a pas beaucoup de temps, Amorgen, bouge toi ! J'ai l'argent, et il faut qu'on parte avec la Malette, là tout de suite maintenant. 
-La Malette... je l'ai... elle a... perdue... échappée... La drogue. La drogue !
L'homme en noir fronça les sourcils, avant de plisser les yeux, comme s'il allait exploser. Son regard alternait visiblement entre une violente envie de tuer et un désir de se maîtriser. 
-Amorgen... Non... Non... C'est pas possible... C'est pas possible ! 
Il s'agaça, et ses boutons de manchette brillèrent un instant dans la lueur matinale. Amorgen remarqua que la pluie avait cessé, et n'entendait déjà plus l'individu qui s'énervait au milieu de son salon. Repoussant ses longs cheveux collés à son front, le jeune homme tomba sur le vieux canapé brun et un nuage de poussière se souleva. Il cligna des yeux trois efois encore, sentit la fièvre envahir son esprit, et il perdit une fois encore connaissance.

-----

  • Machinalement, Raphaël actionne un à un les actionneurs. Le bruit caractéristique de l'allumage des néons géants annonce le démarrage du Centre de trie. Les tapis roulant se mettent en marche dans un couinnement strident. De nombreux déchet sortent du trieur automatique. Un tapis les descends ensuite vers Billie et d'autres collègues. Adroitement, preuve d'une monotone experience, la petite équipe les sépare en différent groupe qui n'emprunte pas le même tapis. 
  • Raphaël voit passer des tonnes de déchets, chaque jour. Il en passe, des objets... Des choses intéressantes parfois, et de quoi se faire pas mal d'argent en cas de revente... Mais cela incluerait de voler, et le vol -de manière logique- n'est pas autorisé au Centre. Alors que l'homme s'intéressait à un bracelet futuriste, tout en molybdényte, mais très abîmé sur le côté gauche, une petite caméra lui jetta un regard desapprobateur. "Mufle, tu me surveilles, hein ?" Et l'étonnant bijou retourna auprès des autres objets dont plus personne ne voulait. Cependant, au fur et à mesure que le tapis roulant avançait, Raphaël ne put s'empêcher de saisir quelques éclats métalliques sous la lueur blafarde des néons. Ce bracelet devait valoir une fortune... De quoi quitter son apparetement vétuste... Mais cette action lui ferait probablement aussi perdre son travail s'il se faisait prendre. Billie, du tapis d'en face, lui adressa un sourire interrogateur. Il se contenta de lui répondre d'un signe de la main, et se remit à l'ouvrage. Il lui tardait de quitter cette vie. Et il le ferait sûrement, même si cela engageait de faire quelques actions peu légales. Le trafic, par exemple... Mais pour la vente très lucrative, il fallait changer de quartier, or s'il le faisait trop souvent, tout son bénéfice se perdait dans la corruption des forces de l'ordre... "ou dans l'achat de couches pour grabataire incontinent", songea-t-il ironiquement.
  • C'est sur le tapis de trie des métaux, situé sur la gauche de la rampe descandante emmenant la ferraille vers le compactage, que l'anomalie eu lieu. Un instant auparavant Mufle venait d'arriver en panique. Un disfonctionnement touchait l'ensemble du système et même la nouvelle séparation installé le mois dernier est en panne. Arrivant sur les lieux du problème il fut clair que c'était vraiment inhabituel. Mufle et Billie restait tétanisé, le boss allait les virer dès qu'il serait de retour.
  • -Bordel..Ca coince du côté de la séparation magnétique !
  •  Raphaël, étant contre-maitre, garda son sang-froid. Le centre du bouchon semblait produire de la fumer, cela n'indiquait rien de bon. Râlant, il continua ses instructions ;
  • -Mufle, arrete moi cette putain d'machine avant que ça explose! Recule ces satanés tapis d'un bon mètre. Billie, utilise les leviers de la borne de commande pour dégager le Trommel ! Et éteignez moi cet Overband ! Des crissements infernaux pertubèrent l'arret du circuit. Impossible de déboucher le Trommel et de reculer les tapis. Mufle, revenant du centre de contrôle prévint que le coupable est un objet de la Capitale. Ils ne pouvaient absolument rien essayer les commandes disfonctionnant. 
 Raphaël reculait vers la sortie lorsque Billie lui attrapa le bras. "Qu'est ce que l'on fait.. Tu vas pas nous planter là...?". Pour toute réponse, il ricana gentillement avant de continuer son chemin. Personne n'est qualifié pour ce genre de situation. Les object de la capitale sont complétement mystérieux, pour ne pas dire magique. Leur technologie est tellement avancée...S'abbandonnant à leur sort, ils ne virent leur supérieur sur la passerelle qu'au dernier moment. "Raph'? Mais.." Longeant un petit espace quatres mètres au dessus de l'Overband, il avança jusqu'à l'échelle, situé à l'extrémité. C'est un grand saut qu'il fait pour acceder ensuite à l'aimant géant. L'Overband est placé à la fois en hauteur mais également dans un interstice où arrive les débris. Une fois accroché, le casse-cou se balança d'avant en arrière pour se isser sur l'appareil. Quelques fils furent déplacés, d'autres coupés. L'Overband, enfin éteint, relacha la tension, aussi bien celle prenant aux tripes les employés, que celles des déchets. Perché, de la suie sur le visage, du plastique sur son blouson de travail, Raphaël soupire un bon coup. Tenant une malette encore relativement étincellante. Une large éraflure perçant profondément le coupable des pannes relate, néanmoins, le duel avec la séparation magnétique. 
De nouveau sur le sol, il cligna quelques fois des yeux pour revenir au monde réel, pris d'un vertige soudain. Billie et les autres s'étaient rapprochés, l'oeil vif et les gestes brusques, excepté le Mufle qui restait passif, comme à son habitude. Le Mufle n'était pas son vrai nom, mais une certaine tendance à la grossièreté, au vice et à l'indélicatesse lui avait valu ce pseudonyme -certes, peu sympathique- auprès de ses collègues. Malgré cela, il restait égal à lui-même, indifférent à cette insulte détournée, observant le monde avec un regard cruel. C'était justement de cette façon qu'il regarda le jeune homme.
Raphaël contempla la Malette, presque hypnotisé. Le côté gauche était salement abîmé, comme si elle avait été traînée sur plusieurs mètres contre le macadam. Il repensa au bracelet. Tout cela lui donnait un sentiment un peu raide. Il sentait que cela avait une importance. Cette malette contenait quelque chose d'exceptionnel, d'assez puissant pour que les machines deveiennent folles. Un magnétisme énorme et terrifiant. Billie ne cessait d'eflleurer la manche de son bras gauche, comme prise d'un tic étrange.
- Raph, lâche ce truc. 
Celui-ci ne réagit pas.
-TOUT DE SUITE !
Sous l'effet de la voix, il sursauta et laissa l'objet tomber au sol avec lourdeur, une lourdeur anormale pour la masse de la malette. Mufle mit ses mains dans ses poches impeccables. En tant que responsable de la surveillance, on se salit rarement... voire même jamais. Il plaqua un sourire sur ses lèvres minces et sombres, puis s'adressa à Raphaël.
- Donne moi cette valise. Je la garde pour le Boss. 
-Pourquoi ? demanda le jeune homme, méfiant.
- Pour prouver qu'il est innocent. Et ne pas se faire virer.
C'était Billie qui avait répondu d'une voix  glacée et formelle, où teintait une pointe d'ironie particulière. Mufle la toisa avec mépris, avant de l'ignorer.
- Donne moi cette malette. Je suis ton supérieur.
-Nuance, dit Raphaël. Tu es supérieur dans la hiérarchie générale... dans le domaine de la surveillance. Je travaille dans la partie manuelle, tu sais, celle où on se salit et où on trime, mais où on trouve aussi des choses intéressantes. En conséquent, je garde la malette.
- Voilà le Boss, fit remarquer Billie d'une voix forte. 
Il arrivait en effet d'un pas qui ressemblait davantage à de la course. Le Mufle et Raphaël tentèrent d'expliquer la situation, en vain. Toujours ils se contedisaient, et toute une foule s'étaient formée autour d'eux. Cette scène était grotesque et ressemblait davantage à un combat sanglant et clandestin qu'à une discussion d'hommes civilisés.
Et, pendant que chacun objectait avec ardeur, Billie s'évapora dans une détonation , la malette à la main.

-----

Marlène se débattait avec un rouleau de gaze stérile dans une main et un flacon de désinfectant dans l'autre.
- Bon sang, Amorgen, cesse de bouger ! Je n'arrive pas à refaire ton pansement.
Dans ses yeux gris, de teinte hivernale, se lisaient de la douceur et un agacement profond. Marlène, une fois de plus, sauve la mise. Dès son réveil, le malade constate qu'il va mieux. Les effets de la drogue ne sont plus percpectible. Reprenant son professionalisme, il n'attendit pas que sa supérieure finissent de panser ses dernières blessures. Efficacité. C'est ce que l'on lui a demandé. En perdant cette malette, c'est un coup dure pour la rebellion. Certes, tout n'est pas perdu. Les informations donné par Farid semblait préciser que l'artefact est instable. Si trop de puissance physique, ou énergétique se font ressentir elle se mettra en sécurité par elle même. Parfaitement lucide et conscient des enjeux, il ordonna;
-Il est quasiment certains que la malette n'ai pas changée de quartier. Si elle se trouve toujours dans les années post deux milles, nous pouvons centrer nos recherches sur les industries. Sauf erreur de ma part, la Capitale ne sais pas non-plus où elle est. Ce qui veut dire qu'elle est entre les mains de particuliers. Seul ceux qui peuvent l'ouvrir vont vouloir le faire. Le QG va nous aider à localiser toutes les usines capable de dépasser le blindage du passe-forntière. Retenons aussi au cas-ou les usines avec une grande capacité magnetique. On ne sais pas parfaitement comment fonctionne l'artefact.
En un éclair, tout le monde est au travail. Marlène descend déjà du batiments et saute dans sa petite coccinelle. Près de la propre voiture d'Icar. Celui-ci suivi la femme dans ses pas. Chacun savait ce qu'il devait faire. La capitale ne doit pas prendre d'avance.
Les deux hommes partent donc pour le relais-coli le plus proche. Le "jamaïcan jacket" est en vérité l'un des rares endroits où l'on peut contacter le GQ principal. Il va falloir être rapide. Trop de temps à déjà été perdu.. Justement, Icar dérape sur la route, laissant des traces de gomme sur l'asphalte. Plus de seize heures se sont écoulé depuis la malheureuse perte. C'est une mission qui dépasse largement leurs simple vies. C'est le futur de leur monde qui est en train d'être joué. Encore en mouvement, Amorgen sort du véhicule. Une simple roulade amortit aisément le choc. Une cloche sonna appelant le vendeur. A la vu des deux armoire à glaces, ce fut une évidence qu'ils ne venaient pas acheter. Le commerçant les conduisit à plusieurs écrants de contrôle. Ces écrant surveillent les secteurs les plus actif du Quartier tout en permettant le contact. L'as-de-la-route rebelle se chargea de l'opération. Une suite de chiffres apparut. C'est du codage qu'il va falloir faire. Le vieux clavier à disposition semble sur le point de ceder à chaque fois qu'une touche est pressée. Icar se redressa, et contempla d'un air satisfait les données affichées.
Plusieurs sites portentiels clignotèrent. Amorgen se sentit perplexe. Il y avait là des dizaines de lieux éparpillés dans trois quartiers, et sans moyen de traverser les époques, la recherche allait être compliquée. S'il passait d'une décennie à une autre sans aucune protection, il finirait bien vite sénile et incapable de se déplacer sans déambulateur.Ils pouvaient bien fabriquer une sorte de leurre, mais celui-ci serait très éphémère, et on ne peut guère savoir prendant combien de temps il serait efficace. L'homme se retint de soupirer. Intérieurement, il se répéta : "aie le professionnalisme de Marlène, Amorgen, le professionnalisme de Marlène... respire !". Son silence intrigua Icar. 
- Il y a un problème ?
Amorgen regarda son coéquipier avec un air navré. Il était plus jeune qu'Icar, mais parfois il se sentit bien plus mature.
- Evidemment qu'il y a un problème ! Regarde tous ces petits trucs qui clignotent en rose ! Comment veux-tu qu'on les fouille tous ?!
Il se demanda par quel tour de magie il était entré du côté des rebelles, et avait été aussi apprécié dès le début, au point de sa faire confier des missions capitales. Du haut de ses vingt trois ans, il n'était pas préparé pour ça... Un sentiment d'injustice lui traversa l'esprit, qui fut vite chassé par de la culpabilité. Non, non... Marlène est la chef de tous les Rebelles, elle est bien trop précieuse... Icar n'est pas un homme de terrain... C'était à moi de récupérer la Malette, et j'ai foiré, parce que je suis... Parce que je suis...  Parce que je suis inconscient et que j'ai été drogué sans même m'en rendre compte !
- Amorgen, alors ? 
- Alors on commence par l'époque dans laquelle on se trouve actuellement, on met notre geek sur le coup pour fabriquer un objet qui permettrait de changer de quartier, tu vas visiter là, là et là, et moi je pars de mon côté.


Quelques minutes plus tard, Amorgen se trouvait devant l'appartement de Nagash. 
- Nagash ! C'est moi ! Ouvre !
La porte s'entrebailla, laissant aprecevoir une partie du visage d'une jeune femme.
- Tu as encore blanchi, déclara Amorgen en guise de salutation.
- Je ne vois pas beaucoup la lumière de jour, en ce moment.
Dans la pénombre de l'appartement, sa peau ressortait comme celle s'un fantôme. 
L'homme s'attarda sur le tourne disque, où se trouvait un vinyle de Kovenant , puis sur la table encombrée de composants électroniques, et enfin sur l'aquarium où flottait un poulpe guilleret.
- Tu penses pouvoir créer quelque chose qui désactiverait un champ magnétique extrêmement puissant afin de changer de quartier ?
Nagash l'observa quelques instants, avant de répondre sur un  ton de reproche :
    - Amorgen, sais tu seulement ce que tu me demandes de faire ? Ces derniers temps, j'ai surtout piraté des trucs illégaux sur internet, mais j'ai pas beaucoup touché à la mécanique... 
Le poulpe observa le jeune homme d'un air navré et ironique.


----


Ce n'est qu'au bout de quelques minutes que Raphael se rend compte que Billie s'est eclipsée. Furieux qu'elle les ai abandonnés alors que son influence auprès du patron dépassait la sienne et celle de Mufle réunie mais aussi curieux et inquiet. Inquiet, parce que Billie était partie en la possession d'un objet facsinnant mais aussi inconstestablement dangereux. A quelques secondes près il aurait saccagé le système de tri de déchets. Ils avaient tous vu ce que cette étrange malette avait failli détruire pour de bon. Mais pour une raison inconnu, le champs magnétique qu'elle avait émit s'était désactivé à l'instant ou Raphael avait laché la malette. Et maintenant Billie avait disparue avec cette dernière. Pourquoi? Quelque soit la réponse, il est sûr que dans l'immédiat rien n'est plus important que cette valise. Le boss ne va pas accepter le fait qu'il parte comme un voleur rattraper Billie, cependant, les secrets de cet objet sont bien plus prioritaire. Le patron hausse le ton. Il n'acceptera pas un mot de plus, le travail doit repprendre là où les tapis fonctionnent encore. En désacord avec son supérieur, fièvreux de curiosités, de révoltes contre la société, la tension de Raphaël augmenta d'un coup. Autour de lui, la température sembla grimper. Il gémit. Se gratta la nuque. Frôllant le delire, il chancela:
-J'me tire.
Le propriétère du centre de trie devint rouge de colère. Il le menaça de le virer si il ne se bougeait pas. N'en pouvant plus, le contre-maître explosa. Sur ce qui sembla être un coup de tête, il frappa son riche interlocuteur. Ses yeux viraient au rouge. La rage lui voilant le visage:
-C'est moi qui part, j'en peux plus de c't'endroit.. 
Une sorte d'aura de folie l'entourait, si bien que tout le monde recula au même moment. Raphaël retroussa ses manches, sembla hésiter à faire un massacre mais décida finalement de s'en aller, laissant derrière lui un centre de tri médusé.
Il lui semblait que cette histoire avait pris une importance capitale dans sa vie habituellement terne. Peut-être était-ce seulement un goût d'aventure sans importance, qui lui aura gâché son existence à cause de la perte de son emploi; mais peut être était-ce autre chose, telle une quête... Pour l'instant, il devait retrouver Billie, et la Malette... Il songea, avec un sourire, qu'il n'était pas le seul à avoir dit adieu à son travail aujourd'hui.

-----

Nagash secoua le tube de nourriture au dessus de l'aquarium.
- Si je comprends bien, tu me demandes de fabriquer un autre passe-frontières, là, comme ca ? Je suis désolée, mon cher Amorgen, mais ça va être impossible.
L'homme ne se laisse pas démoraliser, il explique sa pensée:
-Le passe frontière fonctionne bien grâce à un système spécial, et au contact de la douane pas besoin de sacrifier cinq ans de vie. Visionne chaque vidéo de l'utilisation du passe-frontière. Il faut savoir quel est cet effet ! Lorsque l'on saura ça, tu pourra crée un prototype, non?
La jeune femme semble bouder. Nourissant le poulpe et les autres .. truc.. Son visage s'éclaira:
-Créer un Prototype.. En admettant que je trouve ce facteur x, je pourrais le faire. J'ai seulement besoin d'une chose, et c'est pas forcément très .. facile à obtenir. Dit moi, qui est asser fou pour vouloir traverser la douanne en fraudant ? 
Ils se dévisagèrent. Nagash se leva, et devant une tableau blanc, elle prit des notes, hésitante:
-Il va me falloir une batterie magnétique hors-norme. L'alimentation ne pourra pas être efficace avec moins puissant. Je ne sais pas comment trouver un truc du genre... J'aurai aussi besoin d'un bracelet. Tu sais bien que la Malette ne fonctionne que lorsque les deux sont réunis. Ceci dit, le bijou devrait être plus simple à obtenir. Je ne sais pas où dénicher ca  ,mais je suis certaine que TOI, tu peux le trouver. 
Amorgen lui lança un regard suspiscieux.
- Oh, à quoi tu penses ?
- A ton petit trafic, murmura-t-elle en souriant. C'est vrai, quoi, c'est déjà toi qui m'a fourni tout le matériel moderne que je possède. Je ne suis jamais sortie des années quatre-vingt, et pourtant je maîtrise mieux la technologie que la plupart des populations. Si j'ai réussi à m'équiper, c'est grâce à ton marché frauduleux, illégal, mais terriblement pratique... J'ai besoin de cette batterie. Tu as besoin de ton passe-frontière pour continuer tes activités. A toi de voir... 
Le jeune homme sembla scandalisé. Il tenta de décrypter les pensées de Nagash, mais son visage restait impassible. Hey, nerd ténébreuse, tu veux ma mort ?...
Il décida finalement de hausser les épaules, avant de réponde : "Oui, peut-être que je pourrai la trouver. Mais cela engage de dénicher un cobaye qui accepterait de passer la frontière, de perdre cinq ans de vie, et qui soit digne de confiance, assez pour ne pas balancer les Rebelles... Nagash, tu vas me transformer en gangster.
- N'est-ce pas ce que tu es déjà ?
Il la contempla. Elle avait raison. Il réussirait bien à trouver quelqu'un pour accomplir cette tâche...
- Je te ramène ça bientôt, Nagash. Compte sur moi.
Elle lui répondit par un clignement des yeux à peine perceptible, et il s'apprêta à partir.
- Tu ne dis pas au revoir à Cthulhu ?
- Cthulhu ?
- Mon poulpe.
Amorgen fut pris d'un grand rire. Il envoya un baiser à la petite créature accrochée au bras de Nagash, qu'elle avait plongé dans l'aquarium,  puis sortit de l'appartement pour se retrouver dans le vrai monde, triste, morne, et bien loin de ce qu'il aimait. 

-----

Depuis dejà quelques heures, il était au volant de sa fidèle voiture. La vielle BMW fillait habilement entre les avenues et les autres vehicules. On avait pris l'habitude de voir l'épave, noire carbone, tracer comme un éclair le coin.  Raphaël voulait retrouver Billie et ce qu'elle lui avait volé. Pour y arriver, une seule option parraissait raisonable; il devait aller voir les frères Hawkings. Propriétaires d'un bar clandestin, une cache pour rebelles et hors-la-loi, ces gens là ne sont pas fréquentables. Malheureusement pour Raphaël, ils ont le matériels et les informations. Dans un monde où on ne peut pas facilement se renseigner sur ce qu'il y a plus loin que son quartier, le savoir c'est le pouvoir. Il se gara rapidement, deux rues plus loin, et rejoigni le tripot. Des bikers tatoués stationnaient devant la batisse. Deux videurs trapus gardaient l'entrée d'un large escalier; ils le laissèrent entrer sans problèmes. Il s'engouffra dans un couloir assez sombre après une fouille minutieuse. De la tecktonik résonne. Des centaines de personnes dansent sur une géante piste. Le vertige le pris tandis qu'il se dirigeait vers le bar. Les lumières, le son, tout est musical. Raphaëal avait déjà entendu parler de ce mouvement. C'est la première fois qu'il le voyait  pour de vrai.
-Qu'est ce que je peut faire pour toi l'ami?
Un serveur l'interpella. Sa crête iroquoise teinte de violet et de bleu semblait luire dans l'obscurité. Regardant autour de lui, encore déboussolé, le nouveau expliqua les raisons de sa venu. On le conduisi aussitôt vers les Hawkings. Vers un coin plus calme, où la musique ne s'entendait plus qu'à cause des puissantes vibrations. Le long couloirs aux multiples portes et carrefour parraissait être conçu comme un labyrinthe. Des portes entre-ouvertes menaient à des caisses d'armes, ou d'explosifs. Sur d'autres portes, des panneaux laissaient deviner des bordels, on y lissait "massage naturiste", ou encore "Aux Belles Poules". Finalement, au fond de ce dédale, protéger par deux rangées de lourdes portes, l'un des Hawkings l'attendait dans un bureau luxueux.
Avec cette cache clandestinne, les deux frères sont litérallement assis sur une mine d'or. Chaque décennie, on constate une augmentation des trafics et de la "criminalité" de six pour-cent. Le Commender Rebelle à dit, lors d'un assault, contre l'ambassade de la Capitale du quatier du Deuxième Millénaire, "Le peuple est de plus en plus considéré comme criminel alors qu'il ne fait qu'essayer de récupérer sa liberté. Et il l'a trouvera dans le sang si les choses ne change pas". Les Hawkings ont su, en seulement 13 ans, rallier les cartels des années quarantes et soixante-dix, ainsi que les autres familles influantes. C'est maintenant un réseau inter-quartier redoutable que l'on appelle le Trafic. Avec toujours plus de client, et toujours plus d'investissement, la famille Hawkings est devenu Riche. Elle parvient à mettre sur pieds des projets bénéfique pour le peuple. Les rebelles et le Trafic sont même en étroites colaboration.
C'est Julius, l'ainé, qui recoit Raphaël. Celui-ci s'installe sur l'unique chaise inocupée de la pièce. La tension est à son comble. C'est à cet instant que la porte souvrit.

-----

Amorgen progressait dans le corridor. Chaque mur, chaque porte lui est famillière. Il se voyait à la recherche de l'un de ses plus proches amis. Lui aussi est l'un des pilliers du Trafic. Ils doivent se rencontrer au plus vite. Seul le plus déterminé et le plus fiable de leurs homme pourra prétendre à la mission du siècle. Arrivant au bout du méandre, l'agent Rebelle ouvrit le sas. Il tomba alors face à ce qu'il découvrirait être le cadeau de la providence.

-----

-On peut pas discuter tranquille ici ? L'ex-employé du centre de trie n'appréciait pas qu'on les laisses être distrait par des visiteurs.
Ce qui ne sembla pas être l'avis de Julius qui se releva ilico presto offrir une accolade à son vieil ami, son fabuleux associé. Les deux hommes en costard s'écartèrent afin de comprendre la situation. Julius parut étonné, il regarda brèvement Raphaël. "C'est d'accord" dit-il plus clairement à l'inconnu. L'Hôte s'assis une seconde fois contre son fauteuil en cuir rouge. L'air grave, il fit les présentation : 
- Raphaël, voici Amorgen . Tu as dit chercher une fille qui s'appelle Billie, et qui se serait.... évaporée avec une malette. Il va t'aider à la retrouver.
Amorgen sentit le regard lourd de Raphaël se poser sur lui.
Il articula silencieusement : "Fais le sortir". Julius cligna des paupières avant de se lever pour congédier l'ensemble des hommes présents dans la pièce. 

---------

La musique, bien que de faible volume, se faisait encore entendre dans le salon. Amorgen, assis sur un fauteuil inconfortable, faisait tourner les glaçons au fond de son verre.
- Vraiment, Julius, je ne comprends pas que tu aies accepté si vite cet individu. Il débarque complétement  paumé avec l'idée de retrouver la malette, et toi tu le laisses entrer dans ton bureau, avant de l'écouter ! J'ai besoin de quelqu'un comme lui, et il fera l'affaire. Mais, tout de même, tu m'étonnes.
Julius leva les yeux et son regard se fit voir par dessus ses épaisses lunettes à monture en bois. Il répondit :
- Je ne sais pas, quelque chose me dit que nous pouvons nous servir de lui sans avoir trop de problèmes. Ce qu'il recherche surtout, ce n'est pas le passe-frontière, mais cette Billie... et surtout un sens à sa vie. Il est venu jusqu'ici seul et non armé, bravé des choses qui auraient pu intimider certains de chaque époque - bikers tatoués, punks, musique électro et j'en passe- pour presque rien au final. A mon avis, il ne s'agit pas d'une ruse. Je ne pense pas non plus que sa belle se soit séparée de la Malette. D'ailleurs, elle a aussi le bracelet, n'est ce pas ? Si on la retrouve, le tour est joué. 

Amorgen soupira intérieurement. En réalité, que ce soit Raphaël ou un autre l'importait peu. D'abord, il lui inspirait confiance... et puis il avait besoin d'un cobaye. Mais jamais il ne devait montrer ses émotions ou ses pensées... De plus, Nagash devait travailler sur le projet qu'il lui avait confié, et il avait besoin d'elle tant que la malette n'était pas retrouvée. D'un autre côté, il ne pouvait pas exiger d'elle qu'elle s'escrime à trouver une solution pour peut-être rien. Quant à parler de son amie aux Hawkins, c'était impensable. Ils la recruteraient et exploiteraient ses talents à leur compte, ce qu'elle même redoutait. Trouver la batterie allait  s'avérer compliqué. Et puis, cela devenait agaçant, de jouer sur tous les tableaux... Il trafiquait avec Julius, tout en aidant les Rebelles. Peu à peu, malgré les basses qui lui emplissaient le crâne, il retraça tout le chemin de ces derniers jours. C'était la Capitale qui avait eu la Malette au tout début. Mais la pègre, ou plutôt les Hawkins, voulaient la récupérer. Marlène, notable des Rebelles, la convoitait aussi... Ils avaient réussi à s'en emparer, mais il l'avait perdue. Sombre imbécile, songea Amorgen. Et la Rebellion avait échoué, par sa faute. Sans compter cette drogue qu'il avait ingérée.

Hawkins remarqua le trouble du jeune homme et posa son cocktail avec violence sur la table de verre. L'alcool se répandit sur la surface.
- Un problème ?
- Non. Je n'en ai aucun, rétorqua Amorgen avec un soupçon de férocité. Dis a ce Raphaël que nous allons l'aider à retrouver Billie et sa valise. Bien. J'ai des affaires à régler, à présent. Nous nous reverrons bientôt.

Il posa sa coupe sur l'accoudoir du fauteuil, se leva et s'en alla, le bruit de ses pas étouffé par la moquette démodée à motifs.

-------

Raphaël passa devant les portes closes une seconde fois. Son attention fut de nouveau attirée par la décoration et l'ambiance des lieux. Tout lui paraissait baigné de mensonge, surtout dans les étages. La grande salle, celle de danse, semblait plus saine. Son regard se posa sur un poster affiché dans le couloir, représentant Pam Balam esquissant un sourire narquois, assise sur un tom basse. A côté d'elle se trouvait une photo de Candy Del Mar, les cheveux en bataille comme à son habitude. Les couloirs étaient étroits et sombres, recouverts d'une tapisserie zèbre rose et noire, mais le jeune homme se sentait pourtant serein. Billie lui manquait déjà effroyablement, mais avec Amorgen, il allait vite la retrouver. Malgré la présence de deux gardes du corps - qui ressemblaient davantage à des videurs- le pressant d'avancer plus vite, il se surprit à hocher la tête au son de Ging Gang Gong.

Une fois racompagné à l'exterieur, Raphaël se sentit impuissant. Premièrement, on l'écartait en le congédiant. Mais ce qui le mit définitivement en colère, c'est de n'avoir eu la volonté de protester face aux membres du Trafic. Voilà. Maintenant il se tenait immobile devant le batiment émmetant de la tecktonik. Immobile, pire qu'une larve. Il bouillait à l'intérieur. "Mettez-vous mon aide où j'pense!" Pourquoi personne ne lui avait donné de directive ? Que devait-il faire pour aider cet homme prétentieux en costard ayant mit un terme à son entretient avec Julius? Ces questions le taraudant profondément, il rejoignit paresseusement sa voiture. Après être installé, Raphaël alluma le contact;
-Tu me fuis ou quoi? Intervint une voix, d'un ton railleur, sur la banquette arrière.
C'était lui ! Dans sa voiture? L'enfoiré venait finalement lui dire quoi faire afin de retrouver Billie !
-Agrorgen... Souffla-t'il, presque ému. J'pensais être laissé sur la touche, ça m'fait tellement plaisir de te voir.
-Ouais, si tu veux. Je n'ai aucune idée de ce que tu as pu pensé; désormais, on fait équipe.
-Grave, c'est cool ça. Comment t'es rentré? 
-Nous allons aux manufactures d'Industries Island, l'ignora Amorgen.
Vexé un tant soit peu, son coéquipier tête brulé obtempera. La voiture noire reprenait du service. "Pourquoi on va là bas? Tu peux expliquer Agrogen?" L'autre resta silencieux. Voulait-il réellement être son partenaire et retrouver Billie? Pourquoi il l'aiderait à trouver une femme qu'il ne connait pas? Oui, c'est cela le problème. Il ne voulait pas Billie, il recherchait juste la malette. Perdu dans ses pensées, le voyage sembla être instantanné. Le véhicule rallentissa jusqu'a s'arreter au plein centre d'un parking vide, seulement parsemé de journaux à terre où des paquets de ciragette Red Apple reposaient. Amorgen, impassiblement assis sur la banquette arrière, avoua à Raphaël ;
-Nous savons que tu tiens à cette Femme... 
-Billie. Le coupa-t'il.
-Oui, excuses-moi... Cette malette, qui l'a fait disparaître, peut sauver notre civilisation. Tu en as sans doutes déjà entendu parler... Cette malette...est le Passe-frontière.
Oui, celui-là même qui permet de transcender ces satanées Douanes! Reprit-il avec plus d'ardeur. L'outil que la Capitale s'approprie afin de nous empêcher de découvrir la vie sans perdre de temps! Afin de nous empêcher de nous réunir librement! Nous, les habitants de la Ville, et de ses douzes quartiers... Cette injustice doit cesser. Raphaël, retiens bien ça; si on ne se procure pas le moyen d'abattre le mur des Douanes, il nous faudra obligeatoirement les traverser; que l'on soit membre du Trafic, racaille de la pègre, ou révolutionnaire rebelle; sans la malette nous sommes, et serons, toujours, des victimes à la longévité vampirisé.
La situation, sous tout les angles, se contemplait avec gravité et importance. Raphaël compris que cela était sans doute hipocryte de vouloir sauver Billie avant toute l'Humanité. Avant de finalement sortir de la BMW, Amorgen révéla encore beaucoup. L'ex-employé du centre de trie apprit la triste vérité sur ces courageuses personnes qui traversaient les Douanes, et sur les moyens de pressions qu'utilisait le Trafic afin de s'assurer leurs coopération. "Ils ne font pas mieux que la Capitale. C'est du chantage à son plus extreme niveau !" On menacait de tuer les familles de ceux qui n'acceptaient pas de traverser, ramenant ainsi du matériel ou des composants d'autres quartiers. Naïvement, Raphaël concevait son monde comme morne et fade, où les rebelles étaient l'espoir, où la Capitale source de malheur. La réalité est bien plus grise. Entre la pègre et la Capitale qui a la teinte la plus sombre ?
Ils progressaient sur le parking, atteignant à son extrémité une droguerie abandonné. La cloche sonna au contact de la porte. Le rebelle sût où il allait, une fois à la caisse, il entra une série de chiffres et alors des grillages tombèrent au devant de chaques fenêtres. Etonné, celui qui allait bientôt rejoindre les forces rebelles n'arrivait pas à croire ce qu'il vivait : Le sol vibrait dans un bruit mécanique, le bâtiment entier était un ascenseur.

----

Les portes s'ouvrirent sur un repaire taillé à même la pierre. L'endroit où Amorgen s'était vu confié la mission de la malette. Des hommes en tenue militaire non-conventionelles - celles des rebelles - parcouraient la salle. Tandis que certains transportait sur leurs épaules ce qui ressemblaient à des sacs de sable, d'autres convoyait, à bord de chariot élèvateur de géantes caisses en bois. Malgrès ses passages fréquent, Amorgen n'arrivait pas à s'habituer à ces machines; particulièrement le grand chariot télescopique qui déposait des charges de plusieurs tonnes dans un boucan effroyable. Afférés sérieusement à des tâches relevant de la manufacture les ouvriers ne les virents pas ( ou peut être les ignora-t'on ). Quittant la grande salle par l'un des couloirs latéraux, les deux hommes pressé longèrent un moments les murs rocailleux, presque humides. L'espace s'élargit progressivement, d'une manière si infime qu'un nouveau venu aurrait pu croire à une technologie quantique de la Capitale. Tout en s'élargissant spacieusement, le couloir se terminait en cul-de-sac. Raphaël comprit donc qu'ils se trouvaient ici pour ce vieil homme, assis devant une table en bois massif, seul meuble de l'endroit.
-Bonjour à toi Amorgen. Si jamais tu cherche Marlène, j'ai le regret de t'annoncer qu'elle est parti il y'a quelques heures pour l'une des usine qu'Icar lui a indiqué à partir du jamaïcan jacket.
-Tu as décidément des pouvoirs devinatoires vieux shaman! Rit-il d'un ton chaleureux. Je viens également pour récuperer des armes et... pour habiller cet homme. 
Le gardien appuya sur un document, encore une fois l'architecture changea, une ouverture les invita à rejoindre l'armurerie. Des dizaines d'étagères formèrent des rayons où était installé des crosses, des fusils,et des tenues de combats comme des gilets pare-balles... 
Raphaël écarquilla les yeux. Il sourçonnait depuis ses sept ans l'existence de tels endroits, bien sûr, mais il ne songeait pas à s'y retrouver plonger au coeur en quelques heures. Son regard parcourut les armes. Cela était plutôt intimidant, mais le fait de savoir que tout cet équipement était pour des causes relativement bonnes l'aida à se ressaisir. Amorgen lui adressa un regard moqueur. Sous la lumière crue des néons, son visage ressortait un peu flou, comme sorti d'un rêve. Raphaël remarqua sur les joues de son nouveau collaborateur des discrètes tâches de rousseur claires qui formaient, à quelques détails près, une sorte de constellation. C'est un être fascinant, vu de près, songea le jeune homme. Sa confiance en lui augmenta sans qu'il ne trouve de raison valable pour expliquer ce fait. Parfois, il fallait se laisser entraîner par son instinct. Il se faisait serment de rester tout de même sur ses gardes lorsqu'Amorgen passa sa main devant son visage.

-Hé, hé ! Je disais que tu devais choisir  tes vêtements pendant que je m'occupe des armes. Si tu as besoin d'aide, murmure un air de Babylon Zoo. L'armurier rappliquera aussitôt. Je ne plaisante pas, ajouta-t-il à voix basse.

Raphaël le regarda s'éloigner dans les hauts rayons, avant de porter son attention sur les étagères autour de lui. Il y avait tout, ou presque, en tout cas il y en avait assez pour lui créer une nouvelle garde robe. Il y avait des tenues militaires pour le combat, d'autres pour le camouflage, d'autres encore pour le bureau visiblement, composées de chemises et de pantalons droits. Le jeune homme se fit la réflexion que les vêtements d'Amorgen ne devaient pas provenir de ce lieu, car rien n'y ressemblait. Il avait trouvé, à sa façon, la meilleure manière de passer partout, et ceci avec style. Quelle classe ! Ceci fut suivi d'un désarroi. Devait-il choisir une tenue pour la vie quotidienne, pour la filature ou pour affronter un garde armé jusqu'aux dents ? Il se gratta la joue, symbole d'une médiation intense; puis il fut tenté de siffloter un petit air de musique. C'est ridicule, songea Raphaël, il a dit ça pour me faire marcher... Il ne put s'empêcher pourtant de chantonner quelques secondes... Weird-lookin' people, they seem all right... Nobody's drivin' tonight...Beautiful people ...Strangers that meet us... 

-Bonjour. Je peux vous aider ?

Raphaël se retourna dans un sursaut. Devant lui se trouvait un homme mince, à l'air grave, qui affichait un sourire de professionnel du métier de vendeur. Il portait des vêtements semblables à ceux sur les portiques, c'est à dire un tee-shirt gris clair et un treillis bleu épais. Un mètre derrière lui se tenait  un robot d'apparence humaine, à la peau de caoutchouc oscillant entre le blanc et le bleu, aux grands yeux violets inexpressifs, et coiffé d'une perruque brillante couleur ivoire toute emmêlée. Il pouvait ressembler, à quelques détails près, à une poupée mannequin fantaisiste et court vêtue.

-Hi, my name is Lola Gum. How may I help you ?

Le visiteur ne trouva rien à répondre, détaillant chacun des individus à tour de rôle. Il s'était déjà trouvé dans des situations étranges, mais là, c'était de l'inédit.

- Hum... Vous êtes les armuriers, je suppose... Je suis Raphaël, j'accompagne Amorgen...

- Je sais qui vous êtes, répondit l'homme. Peu de personnes entrent dans ce genre d'endroit sans être invité et enregistré, vous savez. Je suis effectivement l'armurier. Mon nom est Ludwig. Amorgen m'a prévenu de votre arrivée. (Il tendit la main au jeune homme, que celui-ci serra). Voici Lola Gum, qui s'est déjà présentée, robot perfectionné tout droit venu du futur. Un peu décevante sur les qualités militaires, il faut l'avouer, mais on ne peut pas lui en vouloir, puisqu'elle a été crée pour être serveuse dans les cybercabarets. Enfin, elle est utile, parfois. Elle met de l'animation...Bref, vous étiez venu pour vous rhabiller. Suivez-moi.

Un peu déconcerté, Raphaël se fit guider. Il lui semblait entendre toutes sortes de bruits sourds. Il testa quasiment tous les modèles conseillés par l'armurier, même s'il tenta, en vain, de le persuader de le laisser essayer au moins une tenue distinguée. Ce fut avec une légère amertume qu'il passa un hideux maillot de corps, tout en repoussant Lola Gum qui lui proposait un "Tonick Milky Metamphetamine Cocktail" toutes les deux secondes. 

- Non. Il est hors de question que je porte ça ! se révolta-t-il, exaspéré. Je ressemble à Stallone, mais en moins musclé ! C'est pas classe, ça.

Son agacement redoubla lorsqu'il comprit que Lola Gum demandait à Ludwig s'il était nécessaire d'appeler la sécurité. La sécurité, tu parles ! Billie, sauve moi. Il soupira pour retrouver son calme. L'armurier haussa les épaules.
- Amorgen m'a dit de vous trouver une tenue dans laquelle vous serez à l'aise pour manier les armes. Alors, je sais que le débardeur, c'est laid, mais c'est pratique. Et puis, il ne se verra pas, car vous aurez un veste par dessus. 
- Je vais manier les armes ? s'alarma Raphaël.
- Je n'ai rien dit, d'accord ? 
- Would you like Tonick Milky Metamphetam...

La voix du robot fut couverte par celle d'Amorgen qui arrivait d'un pas énergique, des paquets sous le bras. 

- Salut, Lola Gum. Alors, Ludwig ? Qu'est ce que ça donne ?
- Il est presque habillé en entier. Regarde ça.

Raphaël fut étudié sous toutes les coutures. Lui-même commençait à apprécier son image : il avait réussi à obtenir la grâce de garder un tee-shirt noir, assorti à un pantalon de toile plutôt raide et à une veste assez large pour effectuer de grands mouvements en tout confort. 

-------

La cage d'ascenceur géante se stabilisa. La cloche sonna à nouveau, laissant sortir Amorgen et Raphaël. Ils n'étaient plus les mêmes. A présent vêtu comme l'on est vêtu dans un film de guerre mélo-dramatique, ils se dirigeaient jusqu'à la BMW. Des flingues à de multiples endroits, cachés ou à découverts, dans des poches ou à la main,... Avant de grimper dans la voiture, Amorgen se cala contre le capot. D'un air désolé, il avoua:

-Après être arrivé à l'Usine que le jamaïcan jacket vient de nous assigner je ne pourrais peut-être plus avoir l'occasion de t'avouer que... Alors, Raphaël, saches...

C'est à ce moment là qu'une voiture arriva en trombe et dérapa négligement contre le goudron et les tessons de verre du parking. Son klaxon résonnait au travers du parking. L'écho retenti comme une corne de brume à l'annonce d'un assaut. Une autre suivie et beaucoup sortirent bientôt de bâtiments adjacent à la drogerie. La révélation attendra. Les deux compères montèrent dans leurs voitures et démarèrrent en trombe histoire de suivre le reste du mouvement. Des utilitaires, des 4x4 énergivores, des bolides de courses et des vingtaines et des trentaines et des centaines d'autres véhicules rejoignirent progressivement le groupe. Au milieu du merveilleux chaos d'alliés ambiant, Marlène apparut soudainement, un drapeau dans une main, une mitrailette dans l'autre, ses cheveux volant au vent. La décapotable qu'elle chevauchait, tel un Napoléon en campagne vers un pays lointain, zigzaguait à travers la mer de rebelles et de militants. Des fumigènes colorés éclataient régulièrement, des artifices aussi. Il y avait des enceintes si grosses et graves, que la fumée des fumligènes s'écartait précipitement sous les pulsions des basses. Raphaël se concentrait pour ne percuter personne tout en allant à l'Usine cible; tandis qu'Amorgen hêlait son amie, lui demandant la raison du rassemblement. Sans être sûr de bien avoir saisi sa réponse, il comprit que l'Usine qu'il allait voir était surement la bonne. Dans ce cas, ça expliquerait pourquoi tant de monde se serait réuni vers le dernier objectif. Le grondement de klaxon agressait chaque rues et ruelles qui défilaient à côtés d'eux. Leur nombre devenait si important qu'une simple rue ne leurs suffisait plus, ils en occupaient la largeurs de plusieurs. C'était comme si l'amas n'était plus qu'un seul, une sorte de nuée motorisée, qui parcourait la ville à une allure folle. 


]]]]]]]]]]]
On part pour écrire le raid final contre l'Usine. Ya les détails en dessous. ON DOIT FINIR CE PAD, TU COMPRENDS ?!??! ;-; 
Billie va réaparaitre, et puis après la scène d'action finale on va devoir trouver une fin qui fasse respirer tt ça.
(J'ai incorporé un secret à dire, on aura qu'a dire, "oui, c'est ça que Amorgen savait et voulait justement dire à Raph'!" Et aussi, si on veut les équiper soudainemeent d'un nouveau gadgets, on a l'occasion de dire "ils l'ont pris dans la cache des rebelles en s'équipant") Donc 2 ressources au cas ou.
Efface si tu as pris connaissance de cela :)


☆ ☆ ☆ 


Récap;


-Billie a disparue -> elle réaparait lorsque Raphaël atteint le noyau d'un appareil émettant une forte puissance electromagnétique. ( disparition n'aura durée pour elle que quelques secondes) Je te laisse gérer l'action hein, je suis perdue pour l'instant Pas de soucis, on verra bien en avancant. Oui, mais faut faire gaffe à ne pas se perdre dans des intrigues trop complexes. ouais, on va faire simple.

Itinéraire; ( où vont-ils, pour faire quoi?)
-Lieu n°1 - Le parking vide/ La base des rebelles. Note: Marlène viens de partir du QG, le "jamaïcan jacket" lui a contacté la position des trois sites où Icar doit aussi se rendre. Il vont donc se réunir à un moment donné. 
-Lieu n°2 - Entrepôt où raphael et amorgen y retrouveront Icar et marlène. Ils vont là bas car ils sont au courant d'une explosion d'énergie electromagnétique. Comme pourrait-elle se manifester?
-Dénouement; L'usine de la capitale avec le noyau énergetique qui fera réaparaitre billie.

Mémo ;

-Pourquoi la malette a provoqué une anomalie? Car la technologie de la malette a inversé les polarité magnétiques de L'overband. sa Feuille Magnétosensible, gêrant ses polarité a été endomagé.( de toute façon, vu que c'est hautement scientifique, on peut se passer de l'expliquer dans le récit. C'est courant dans le rétrofuturisme (ou sf dans années 30). Ca pourrait même être sympa d'y mêler un peu de cette façon de voir les choses. Je ne sais pas si c'est clair mais ça devrait bien rendre.) tu veux dire que l'on devrait laisser des problèmes/ questionnement sous ombres ? 

ICI Je suis en train d epenser que c'est peut etre une bonne idée de finir la nouvelle sur Raphaël et Amorgen qui récupèrent la malette, sans pour autant aller plus loin dans l'épilogue et le dénouement. Ce serait amusant de finir - quasiment - directement après avoir enfin retrouvé l'OBJECTIF, ce Mac Guffin ( va voir ce que c'est sur wikipédia si tu veux, c'est intéressant). On pourrait en profiter pour torturer/ jouer avec la santé des personnages, et ensuite, la fin se fini violament... Pas trop violemment quand même... J'aime bien nos personnages, et je trouverais vraiment dommage qu'il y ait un mort. 


ICI
- Qui est Marlène ? Pourquoi a-t-elle sauvé Amorgen ?Pour le moment;, on sais que c'est une rebelle supérieure à Amorgen. Et Amorgen la considère beaucoup, la respecte énormément. Elle veille sur l'équipe, c'est une femme forte , d'environ 40 ans je dirais. Pour Amorgen, elle est proche d'une grande soeur, voire d'une mère. Bref, d'une sorte d'"ange gardien" à qui il voudrait prouver sa valeur mais à cause de son jeune âge il n'y parvient pas encore parfaitement.

- Qui est l'homme au chapeau ? L'homme au chapeau s'appelle Icar. Il est cooool. ( un peux trop) . Il conduit la batmobile maiiiiiis ;) :(

-Qui est Billie? Bonne question, je dirais que c'est simplement un personagge secondaire ?Potentielle "crush" de Raphael? .. Bonne idée.. En fait elle est bien plus importante, mais cela sera dévoilé par la suite. ;) ;)

Comment vont-ils trouver l'alimentation pour frauder la Douanne ? D'après ce que j'ai compris, et comment j'imagine les choses, la douane sert à "contrôler", mais même en fraudant les personnages vieillissent. Ainsi, les gens traversent par la douane à cause des pressions du Trafic. Pour l'alimentation, je pense que le fameux trafic d'Amorgen pourrait trouver ça !  Je propose qu'il ait 26 ans au plus ça me va :)

QUESTION: le trafic est-il effectué par les rebelles auprès de la pègre ? Problème: besoin d'une malette pour trafiquer. C'est la Cap qui l'avait au début, avant cette fameuse nuit. Mais si le trafic existait avant, comment faisaient-ils ? Pression sur les pauvres civils qui ne voulent pa perdre leur famille. 


Créé par CHRISTELLE CHASSEFIERE | Dernière contribution le 04 févr. 2020 à 23:05